Muracciole: Muracciole : Santa Maria Assunta d’Arca

La chapelle Santa Maria Assunta d’Arca n’est plus que l’ombre d’elle-même.
Et pourtant, construite au 10e siècle, elle était décorée de fresques du 15e siècle.
Elle mérite une restauration qui permettrait de sauver les vestiges de son passé.

Situation géographiqueImprimer

Village:
Muracciole
Chapelle:
Santa Maria Assunta d'Arca
Pieve:
Rogna
Diocèse:
Aleria

Coordonnées Google Earth:
42°10’24.90"N 09°10’59.74"E
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Coordonées GPS:
42°10.416’N 009°10.990’E
Altitude:
574 m

Carte IGN:
Monte d'Oro Monte Rotondo 4251 OT, point 4209,67-566 marqué Santa Maria chap

Accessibilité:
à pied, 20 min. : à l’église du hameau, prendre un chemin fléché « Chapelle Santa Maria » descendre et assez vite prendre le chemin qui descend vers la droite vers la rivière (flèche Vivario…balisé en orange) ; passer le pont et remonter de l’autre côté sur environ 100 mètres ; à l’embranchement balisé, prendre à gauche vers la chapelle et suivre un chemin qui suit la courbe de dénivellation ; la chapelle est un peu plus loin sur la gauche

Modalités de visite:
extérieur accessible, intérieur interdit par sécurité

Datation:
10e siècle, 15e siècle (fresques), 17e siècle (chapelles latérales)

Dimensions:
14,25 m x 6 m

Classement monument historique:
1992
23/11/2020:
17/05/2014

Historique et description

De l’église actuelle, il faut vingt minutes de marche pour atteindre la chapelle de Santa Maria d’Arca située en contre-bas du village en pleine nature et non loin du hameau abandonné d’Arca.
L’édifice, de 14,25 m x 6 m, est bâti sur une plate-forme très étroite dont il occupe un peu plus que l’espace plan, ce qui a nécessité la construction d’un important escalier du côté occidental.
Il se particularise par une abside rectangulaire voûtée en berceau qui s’ouvre sur la nef par un arc triomphal, induisant une réalisation préromane, soit vers le 10e siècle. Les murs portent les traces de nombreuses réfections et deux chapelles latérales ont été aménagées dans les murs nord et sud au 17e siècle.
Deux portes donnent accès à l’édifice : l’une percée dans le mur sud, l’autre dans le mur ouest.
Une seule fenêtre subsiste de l’édifice préroman : celle de l’abside rectangulaire surmontée, à l’extérieur, d’une archivolte en plein cintre.
Si l’extérieur, recouvert de crépi, est très sobre, l’intérieur devait être richement décoré : des traces de fresques du 15e siècle, malheureusement très abîmées, sont encore visibles dans l’abside et en partie sur les murs nord et sud tandis que les deux chapelles étaient elles aussi décorées de motifs ornementaux.
Le chœur était légèrement surélevé par une petite marche.
Mgr Mascardi signale la présence d’un baptistère en pierre près de la porte.
L’état actuel de la chapelle est désastreux et les fresques sont difficilement lisibles.
Les descriptions de Joseph Orsolini sont indispensables pour identifier les scènes dont certaines ont complètement disparu, comme le Saint Sébastien du mur sud.
Les apôtres, séparés par des piliers en trompe l’œil, occupent la partie basse de l’abside (chœur et premier registre de la voûte). De gauche à droite : sur la voûte, Philippe, Thomas et un apôtre non identifié (Marc ?) ; dans le chœur seul Jacques est encore identifiable (tout fait à droite) et enfin sur la voûte à droite : Thaddée, Mathias et Barthelemy.
Sur la voûte elle-même, il devait y avoir, au centre, un Christ en majesté entouré du tétramorphe. On peut encore reconnaître le lion (Marc) et l’ange (Mathieu).
De part et d’autre de l’arc triomphal, la traditionnelle annonciation avec l’ange Gabriel (à gauche) et la Vierge Marie (à droite).
Sur les murs nord et sud, il subsiste quelques traces, notamment deux poissons nageant dans la rivière que devait traverser Saint Christophe.
L’ accès à l’ intérieur est interdit pour des raisons de sécurité. Une campagne de restauration est prévue.

Bibliographie


Massiani St., La Corse et ses chapelles romanes, 1991, p. 87
Michel F., Pasqualaggi D., Carte archéologique de la Gaule, La Corse, 2013, p. 251
Moracchini-Mazel G., Les églises romanes de Corse, t. 1 p. 28, t.2 p. 336, 402
Moracchini-Mazel G., Essai sur la peinture murale en Corse
Orsolini J, L’art de la fresque en Corse de 1450 à 1520, 2003, p. 37

Internet


Culture.gouv.fr/public/mistral/merimee
France-romane.com
Fresi L., Luciani N., Mosso J., “Chapelle Sainte-Marie dite Sainte-Marie-d’Arca”, Médiathèque Culturelle de la Corse et des Corses (m3c.univ-corse.fr).

verges.jeanmarie.free.fr