Poggio d Oletta : San Quilico

Petite chapelle du 11e siècle dominée par un clocheton du 17e-18e siècle à l’allure très soignée malgré la disparition de la toiture. Timide jeu de polychromie donné par le calcaire blanc des fenêtres et le schiste gris des murs.

Situation géographiqueImprimer

Village:
Poggio d'Oletta
Chapelle:
San Quilico
Pieve:
Rosolo
Diocèse:
Nebbio

Coordonnées Google Earth:
42°39'52.42"N 9°21'20.19"E
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Coordonées GPS:
42°39.876’N 009°21.333’E
Altitude:
87 m

Carte IGN:
Bastia Golfe de St Florent 4348 OT, à  l'ESE de St Florent, point 4263,7-575,8 marqué San Quilico chap.rnée

Accessibilité:
Quitter St Florent par la D 238 vers Poggio d'Oletta, la chapelle se trouve au bord de la route dans un virage

Modalités de visite:
accessible (ruines)

Datation:
11e siècle, 16e et 17e siècles
Dimensions:
9,50 m x 4,68 m

Classement monument historique:
1979
23/11/2020:
27/08/2013

Galerie

Historique et description

La région de Saint-Florent compte de nombreuses petites chapelles disséminées autour de la cathédrale. San Quilico est l’une d’elles.
Elle était appelée jadis San Quilico de Casato et de Brietta car elle servait pour ces deux hameaux aujourd’hui disparus.
Située en pleine nature dans une boucle de la D238 menant vers Poggio d’Oletta, elle se dresse en léger contrebas de la route, son abside enfoncée dans le sol.
Si le toit a disparu, son état général est assez bon.
Construite d’un petit appareil avec des assises régulières sans soubassement, elle est assez simple : seul un bandeau au profil mouluré en calcaire blanc court sous la toiture de l’abside percée d’une fenêtre dont l’archivolte échancrée est en calcaire blanc comme celles des quatre fenêtres latérales (échancrure en arc en plein cintre, sauf à l’angle nord-ouest en arc brisé).
Deux portes donnent accès à la nef centrale (9,50 m x 4,68 m).
La porte occidentale est surmontée d’un linteau monolithe et d’un arc en plein cintre légèrement surhaussé et d’un tympan nu. La même disposition se retrouve à l’intérieur. Les tympans étaient sans doute recouverts de fresques.
La porte sud, par contre, présente un linteau monolithe ; elle présente deux marches descendantes.
Les frontons est et ouest sont ornés d’une croix ajourée. Le clocheton est un ajout du 17e siècle.
A l’intérieur, l’arc triomphal, reposant sur deux consoles moulurées, est composé de 35 claveaux appareillés à joints vifs et s’ouvre sur la voûte en cul de four formée de petites pierres bien taillées. Elle devait être recouverte de fresques dont il reste quelques vagues fragments : des traits ocre-rouge (sinopia) en zig-zag ou encore un élément floral stylisé. Deux niches se profilent de part et d’autre de la fenêtre tout comme dans les murs latéraux. Deux petites niches encadrent l’abside.
Cette chapelle, datée du début du 10e siècle, a beaucoup de charme et est plus soignée qu’il n’y paraît à première vue : elle présente un petit jeu de polychromie entre le gris du schiste et le blanc du calcaire du bandeau de l’abside et des archivoltes des fenêtres.
Le décor des consoles (profil biseauté entre deux simples filets) marquant le départ de l’arc est semblable au profil de la corniche extérieure visible sur l’abside et au sommet du fronton ouest.
Une pierre sculptée d’un pélican christique a été trouvée près de la chapelle ; elle est conservée à la mairie.

Bibliographie

Moracchini-Mazel G., Les églises romanes de Corse, 1967, t. 2 p. 252
Orsolini J., L’art de la fresque en Corse de 1450 à 1520, 2003, p. 85

Internet

Andreani C., Machline S., “La chapelle Saint Cyr dite San Quilico”, Médiathèque de la Corse et des Corses (m3c.univ-corse.fr)
Culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr
France-romane.com
Histoire.du.Nebbiu