Il ne reste plus de l’église San Michele qu’un tympan à l’archivolte ornée d’un quadrupède à longue queue et portant une sorte de huppe à trois brins.
Les pierres de l’église ont servi à la construction des murs du cimétière.
L’église San Michele se dressait à l’emplacement du cimetière actuel.
Du temps de Mgr Marliani (en 1646), elle était toujours l’église paroissiale de Bisinchi mais elle fut remplacée un siècle plus tard par l’église Annuziata.
Sur le plan cadastral de 1875, elle est indiquée comme ruinée et composée d’une nef et d’une abside située à l’est.
Elle n’existe plus aujourd’hui : ses pierres furent réemployées pour la construction des murs du cimetière. On les reconnait aisément : ce sont de petites pierres quadrangulaires ou des dalles régulièrement taillées.
La pièce la plus intéressante a été placée au pied d’un muret à l’extérieur du cimetière. Il s’agit d’un tympan monolithe dont l’archivolte est décorée d’un quadrupède en gravure assez profonde : muni d’une grande queue, il porte sur la tête une sorte de huppe formée de trois brins. On pourrait y voir un écureuil.
De part et d’autre, à la base de l’archivolte, on aperçoit, à gauche, un rectangle et, à droite, un rond avec une inscription difficilement lisible.
Dans la partie aveugle du tympan, on peut lire : Pro defunctis ora si tibi placet… (Priez pour les défunts si cela te convient ou s’il te plait) et en dessous la date de 1862.
A la base du tympan se déroule une série de triangles.
G. Moracchini-Mazel pense que cette église devait se présenter comme celle de Sant’Andrea, elle aussi érigée au 10e siècle près de Bisinchi.
Les deux chapelles devaient se situer sur un même axe (aujourd’hui la D15b). Comme à Paomia (Cargèse), on constate que les édifices sont proches les uns des autres et que, en raison des situations élevées de chacun, ils pouvaient communiquer visuellement.
Moracchini-Mazel G., Les églises romanes de Corse, 1967, t. 1 p. 48, t. 2 p. 295
Quilici T., Mannoni J.-P., Pieve di Rustinu, 2011, p. 247-251
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