Santa Lucia di Mercurio : Santa Servanda

Les ruines de la chapelle Santa Servanda se dressent sur un sommet offrant une vue circulaire superbe. Datant sans doute du 10e siècle, elle fut en parte reconstruite à la fin du Moyen Age.
Très beau but de promenade un peu sportive.

Situation géographiqueImprimer

Village:
Santa Lucia di Mercurio
Chapelle:
Santa sServanda
Pieve:
Mercurio
Diocèse:
Aleria

Coordonnées Google Earth:
42°20’10.20"N 9°13’13.86"E
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Coordonées GPS:
42°20.172'N 9°13.229'E
Altitude:
1 044m

Carte IGN:
Cervione 4351 OT, sur la cràªte au nord de Sta Lucia di Mercurio, sur sentier randonnée, point 4227,6-566,5 marqué Sta Servanda chap. rnée

Accessibilité:
Partir du village, chemin à gauche de la fontaine vers la petite place U Cimunelli, passer quelques portillons en fer et monter vers la cîme ; compter entre ¾ d’heure et une heure de marche (bonnes chaussures conseillées car sentier caillouteux et rocheux)

Modalités de visite:
accessible

Datation:
10e siècle ; réfections fin Moyen-Age
Dimensions:
8,40 m x 3,60 m

Classement monument historique:
non
23/11/2020:
06/10/2015

Galerie

Historique et description

Située sur un sommet à 1 044m d’altitude, la chapelle San Servanda domine le paysage montagneux : Santa Lucia di Mercurio au sud, Tralonca à l’ouest et la chapelle San Lorenzo.


Battue par le vent, la chapelle n’est plus que ruines.
Elle se dresse sur une plate-forme soutenue à l’est par un mur de soutènement.


L’extérieur de l’abside est en partie écroulée et l’ouverture de la fenêtre absidiale s’est considérablement agrandie. Les murs, conservés sur une bonne hauteur, sont composés de pierres taillées de moyenne dimension mais agencées avec soin. Les angles sont bien marqués et semblent être d’origine ce qui n’est pas le cas du mur sud qui a été refait, peut-être à la fin du Moyen-Age.


Une seule porte, percée dans le mur occidental, donne accès à une nef de petite dimension envahie par la végétation : 8,40 m sur 3,60 m.
L’abside semi-circulaire est voûtée en cul de four et présentait des niches dont l’une, béante, tient encore grâce à son linteau. L’arc triomphal s’ouvrant sur l’abside, est composé de claveaux réguliers. Les deux claveaux du centre se sont effondrés ce qui a entrainé la chute récente d’un troisième qui git sur le sol. Certains claveaux portent encore des traces de peinture rouge, des traits ou le reste d’une inscription.
L’appareillage, très soigné de part et d’autre de l’abside, est à joint vif et les pierres bien taillées sont savamment agencées pour garantir l’horizontalité des assises.
La porte occidentale était surmontée d’un grand linteau triangulaire qui git sur le sol.
On peut avancer que cette chapelle, construite au 10e siècle, a été partiellement reconstruite à la fin du Moyen Age.


Mgr Mascardi, en 1589, l’a trouvée déjà en mauvais état : « l’église, au sommet de la montagne a un toit couvert de tuiles qui menace ruines ; ses murs, construits en pierre et en terre comportent des trous ; elle a une seule porte ; son autel est sous une abside peinte avec des peintures vieilles et abîmées ».
Il ajoute qu’ « on y célèbre la messe le jour du 9 octobre et le 2e jour de la Résurrection du Christ. On apporte alors ce qui est nécessaire au culte. »
On pourrait déduire de cette mention que la fête de Santa Servanda avait lieu le 9 octobre mais la Vie des Saints ne mentionne rien à cette date et aucune mention n’est faite de cette Sainte à qui une autre chapelle est dédiée à San Andrea di Bozio.
La chapelle en ruines d’une Sainte inconnue mérite pourtant une visite : le site est époustouflant et les ruines, dans un environnement aride, sont très émouvantes.

Bibliographie

Moracchini-Mazel G., Corsica Sacra, 2004, p. 178-179
Moracchini-Mazel G., Les églises romanes de Corse, 1967, t. 2 p. 358

Internet

Bernard J.-F., Roy M.-D., « Chapelle Santa Servanda », Médiathèque Culturelle de la Corse et des Corses, m3c.univ-corse.fr
France-romane.com