Figari: Figari : San Giovanni Battista

La commune de Figari compte un nombre élevé de chapelles romanes.
Celle de San Giovanni Battista émerge de la végétation et présente encore une belle façade occidentale ainsi que son mur nord. Le reste s’est écroulé. Moins bien conservée que San Quilico, elle date de la même époque (milieu du 11e siècle).

Situation géographiqueImprimer

Village:
Figari-Pruno
Chapelle:
San Giovanni Battista
Pieve:
Figari
Diocèse:
Ajaccio

Coordonnées Google Earth:
41°32’04.03"N 9°08’57.21"E
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Coordonées GPS:
41°32.067’ 09°08.946’
Altitude:
81 m

Carte IGN:
Sartène 4254 OT, au nord de Pruno, lieu-dit Pieve, point 4138,6-568,4 marqué San Giovanni égl. ruin

Accessibilité:
A Pruno, laisser la voiture à côté de la chapelle Sta Barbara et continuer à pied le sentier qui longe la chapelle puis qui descend ; à la fourche, prendre à droite et longer le ruisseau. L’accès le plus facile se fait en traversant une propriété privée : en face de la maison, prendre à gauche et continuer tout droit. La chapelle se trouve de l’autre côté de la clôture

Modalités de visite:
accessible

Datation:
12e siècle

Dimensions:
13,90 m x 6,77 m

Classement monument historique:
1977
23/11/2020:
21/04/2013

Historique et description

Contrairement à San Andrea toute proche, la chapelle San Giovanni n’a plus d’abside mais a gardé sa façade occidentale. Celle-ci émerge d’ailleurs de la végétation et se voit de loin.
Perdue dans les arbres sur un petit plateau entre deux ruisseaux, elle est construite de beaux blocs de granit jaune et rose bien appareillés dont certains portent les entailles des trous de charpente.


La façade occidentale présente pour tout décor l’arc à claveaux du tympan qui surmonte la porte (restauré) ; celle-ci n’est pas encadrée de blocs monolithes mais formée par les blocs assemblés de manière à présenter une ébrasure. Elle se terminait par un clocheton à arcade dont un montant est encore en place. Le mode de construction est uniforme ce qui laisse à penser que ce clocheton est contemporain de l’édifice, ce qui est assez rare. On constate, en effet, qu’ailleurs les clochetons ont été ajoutés bien après la construction de la chapelle.
Le mur nord se dresse sur une bonne hauteur. Il conserve encore en place une petite fenêtre meurtrière surmontée d’une archivolte rectangulaire échancrée dont l’arc est souligné par un trait gravé.
Si le mur sud est encore bien visible à l’angle sud-ouest, il n’est conservé que sur quelques mètres. Plus loin, il s’est écroulé et dans les éboulis, on peut discerner l’emplacement de la porte.


La nef unique (13,90 m x 6,77 m) se terminait par une abside semi-circulaire dont le tracé est marqué par une assise de pierre recouverte de mousse. Un soubassement de trois ou quatre rangées de pierres comblait la déclivité du terrain.
La végétation ayant repris ses droits après un dégagement et une consolidation entreprise par l’A.S.C.O., il est difficile de voir s’il y avait des aménagements intérieurs. Aucune trace du baptistère n’a été retrouvée.


Par comparaison avec la chapelle San Quilico de Montilati, Geneviève Moracchini-Mazel date la construction de San Giovanni des années 1150-1170 environ.
Dans son ouvrage, elle publie une photo de la chapelle avant restauration.
Ici, comme à Marsolino en Balagne, on peut se rendre compte du travail accompli pour préserver ce patrimoine et en stopper la dégradation.
Il est dommage de constater que plus rien n’est fait depuis lors pour empêcher la végétation d’envahir les vestiges.

Bibliographie

Coroneo R., Chiese romaniche della Corsica, 2006, p. 160
Moracchini-Mazel G., Les églises romanes de Corse, 1967, t. 2 p. 386

Internet


Culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr
France-romane.com