Pietralba: Pietralba : Santa Maria Assunta

située sur un petit col, l’église d’origine romane (abside conservée) a été remaniée.
Des blocs sculptés appartenant à la chapelle primitive sont insérés dans le clocheton surmontant la façade occidentale. Motifs intéressants notamment une jolie petite tête faisant penser à celle de San Rainiero de Montemaggiore.

Situation géographiqueImprimer

Village:
Pietralba
Chapelle:
Santa Marie Assunta
Pieve:
Caccia
Diocèse:
Mariana

Coordonnées Google Earth:
42°32'19.96"N 9°11'01.62"E
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Coordonées GPS:
42°32.332’N 009°11.026’E
Altitude:
470 m

Carte IGN:
Vescovato 4349 0T , point 4249-561,8 marqué Santa Maria Chap.

Accessibilité:
en voiture ; L'église se situe sur un petit col et surplombe la route nationale qui va de Ponte Leccia vers l'Ile Rousse. Elle est enserrée par la D308, allant vers Pedano, la D 8 et la route nationale 1197.

Modalités de visite:
clé à  la mairie (04 95 48 20 07)

Datation:
première construction 10e siècle

Dimensions:
12,10m x 6,70 m

Classement monument historique:
-
23/11/2020:
31/07/2011

Historique et description

Située sur le col Sainte Marie, la chapelle ne passe pas inaperçue.
Son toit de tuiles rouges, refait avec l’aide de l’A.S.C.O., et son crépi masquent ses caractéristiques romanes. Il faut s’en approcher pour les découvrir.
Construite d’un mélange de gros blocs et de pierres moyennes, l’édifice a connu divers remaniements. Il a été surélevé (voir les traces laissées dans le fronton est) et une voûte a remplacé la charpente, ce qui a nécessité l’adjonction des piliers sur les côtés.
Il a pourtant gardé des témoignages visibles de la période romane : abside avec toit en teghie, traces de la porte latérale sud et deux fenêtres en meurtrière s’ouvrant l’une dans le mur sud, l’autre au centre de l’abside. L’archivolte de cette dernière présente des lignes concentriques.
Le chœur étant plus bas que le sol en place du cimetière, un chemin d’eau a été soigneusement prévu.


L’intérêt majeur se porte sur les pierres sculptées en granit vert qui ont été intégrées dans la façade ouest.
Sur le clocheton, en dessous de la cloche, on distingue une tête humaine dont les oreilles un peu décollées font penser à la tête de San Rainiero à Montemaggiore. Deux petites pierres portant des inscriptions l’entourent. Sur la partie supérieure croix, rouelles, motifs géométriques et oiseaux ornent des pierres replacées dans la partie supérieure du clocheton.
Aux angles, une inscription CCCCCVM et un motif géométrique, au-dessus de la porte une croix.
Tous les motifs sont datables du 10e siècle. Le premier édifice daterait donc de l’époque préromane et aurait été remanié plus tard.


A l’intérieur, la nef unique, de 12,50 m sur 6,50 m, se termine par une abside précédée d’un arc triomphal en plein cintre. La restauration de 1994 a déplacé le clocheton et mis en valeur les témoignages romans : carré de sondage dans le mur sud montrant la technique de construction, dégagement de l’arc triomphal pour en montrer le jeu de claveaux gris, croix ajourée du fronton est (obturée), contour de la fenêtre de l’abside et traces de la porte dans le mur sud. L’autel actuel englobe les grandes pierres d’origine.
Au centre de la nef, un caveau daté de 1496


Lors de la fête du 15 août, la statue de la Vierge est portée en procession à l’église paroissiale pour en redescendre, toujours en procession, le 8 septembre.
La chapelle contient des œuvres émouvantes : bannière de procession (effigie de la Vierge d’un côté, Saint Roch de l’autre), un très beau Christ en croix, une pierre gravée (ROMA…) et des boulets, vestiges de la bataille du col de Sainte Marie du 15 septembre 1554 liée à Sampiero.


En face de la chapelle, on aperçoit les restes de l’ermitage Sainte Marie.

Bibliographie

Les églises piévanes de Corse de l’époque romaine au Moyen Age, La question de Pietralba, Cahiers corsica, 158-159, 1993, p. 165-167
Massiani St., La Corse et ses chapelles romanes, 1991, p. 52
Michel F., Pasqualaggi D., Carte archéologique de la Gaule, La Corse, 2013, p. 258
Moracchini-Mazel G., Les églises romanes de Corse, 1967, t. 1 p. 49, t. 2 p. 224

Internet


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France-romane.com