Petite chapelle dans un environnement de nature.
Fortement remaniée, elle montre encore des traces romanes : dalles de schiste gris en beau parement et encadrement des portes. Une belle croix est gravée dans un bloc près de l’angle nord-est.
Située en pleine nature sur le versant nord de la vallée du Golo, la chapelle Saint Cyprien a été en partie reconstruite et n’a plus d’abside.
De gros blocs gris bien taillés contrastent avec les pierres brunes assemblées sans ordre.
Les blocs gris sont, sans nul doute, romans ; ils sont encore en place dans les angles sud-est et nord-est et dans une partie du mur nord. On les retrouve en réemploi à divers endroits de la construction, mêlés aux pierres brunes mal appareillées.
Les angles nord-est et sud-est sont bien conservés et l’on voit, dans le mur est, que tout le centre a été reconstruit en remplacement de l’abside. Pour niveler les irrégularité du terrain, un soubassement a été fait de pierres plates; on le distingue particulièrement bien à l’angle sud-est.
La porte occidentale a conservé deux blocs monolithes des piédroits et quelques dalles de parement ; le linteau en bois soutient un arc surbaissé suggéré par des pierres mises de champ.
La porte sud est bien marquée par le parement roman fait de dalles assez grandes. Au-dessus de la porte, un gros bloc a été réutilisé dans la maçonnerie.
Une croix a été gravée sur le mur est près de l’angle nord-est. D’une gravure moins profonde, quelques signes l’accompagne.
G. Moracchini-Mazel signale, en 1967, que l’on s’y rend le jour de la fête de San Cipriano le 16 septembre afin d’y réciter le « Libera me » pour les défunts.
Lento compte deux chapelles d’origine romane, Saint Cyprien et plus haut au-dessus du village, San Cervone. Malgré la distance, ces deux édifices sont en contact visuel.
Moracchini-Mazel G., Les églises romanes de Corse, 1967, t. 2 p. 221
Quilici T., Mannoni J.-P., Pieve di Rostinu, 2011, p. 153-154
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