La chapelle San Martino, superbement placée sur un promontoire bien dégagé, remonte au 10e siècle. Lors des travaux de restauration au 17e siècle, deux pierres ont été réutilisées dans le campanile.
Posée sur un promontoire dominant la plaine, la chapelle San Martino bénéficie d’une situaition superbe.
On la connait actuellement sous le vocable de Saint Blaise.
Elle est en très bon état et ne semble pas avoir été trop modifiée si ce n’est par l’adjonction d’une chapelle au nord, d’un clocheton et de quelques modifications comme le percement d’une fenêtre dans le mur sud, sans doute au 17e siècle. Charpente et toiture ont été refaites
L’édifice est construit d’une alternance de petites pierres plates et de grandes dalles qui se retrouvent aussi aux angles, ce qui induirait une datation du 10e siècle.
L’abside, tournée vers l’est, est percée d’une petite fenêtre meurtrière. Deux portes donnaient accès à la nef de 11,15 m x 5,35 m (ext).
Si la porte sud est surmontée d’un linteau rectangulaire, la porte occidentale présente un arc en plein cintre formé de trois blocs gravés d’une ligne soulignant la courbure. Les piédroits sont composés de grandes dalleset comportent des traits gravés ; deux croix et les lettres I.H.S. (Iesus Hominum Salvador, Jésus sauveur des hommes). A l’intérieur, un plafond bas part juste au-dessus de l’arc triomphal de l’abside.
Mgr Mascardi mentionne qu’elle menace ruines et qu’elle comporte un autel sous une abside peinte et un baptistère dans l’angle gauche en entrant. Les réfections et la construction du clocheton du 17e siècle ont donc sauvé l’édifice.
C’est à ce moment qu’ont été intégrées deux pierres intéressantes : l’une présente une inscription (sans doute une date) et l’autre un curieux petit personnage les bras levés et l’ébauche de quelques arcades. Ces blocs proviennent sans doute du côté nord et auraient été réutilisé dans le campanile lors du percement de la chapelle latérale.
Son aspect actuel est dû à des réparations et à la réfection de la charpente et de la toiture avec l’aide de l’A.S.C.O.
Massiani St., La Corse et ses chapelles romanes, 1991, p. 76
Moracchini-Mazel G., Corsica Sacra, 2004, p. 315-316
Moracchini-Mazel G., Les églises romanes de Corse, 1967, 2, p. 306-307
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Michel M., Soldati A., « chapelle Saint-Blaise », Mediatheque Culturelle de la Corse et des Corses (m3c.univ-corse.fr)