La petite église, dont la fondation est antérieure à la fin du 9e siècle, est aujourd’hui en ruines au milieu du cimetière. Les vestiges datent du 10e siècle mais des réfections maladroites ont eu lieu au 16e siècle.
Le site est émouvant par sa sérénité.
Les ruines de la petite chapelle Santa Maria Assunta sont englobées dans un cimetière mais son espace a été préservé.
Datant du 10e siècle, l’édifice comportait une nef unique avec une abside voûtée en cul de four dont la fenêtre meurtrière est encore en place, le mur étant conservé sur 2 m de haut environ. Cette fenêtre est surmontée d’une pierre échancrée en demi-cercle à l’extérieur comme à l’intérieur.
On peut constater différents modes de construction. Les petites dalles assez régulières de la base de l’abside sont callées par des petits éclats de pierre et par un mortier à la chaux, ce qui indique une datation du 10e siècle. Les murs latéraux et la partie supérieure de l’abside seraient le résultat d’une réfection plus tardive (16e siècle).
On peut distinguer, à la base de l’abside, des blocs sculptés de demi-cercles évidés remis sans ordre. Il s’agirait de blocs réutilisés d’un édifice antérieur à la fin du 9e siècle. Ces motifs se rapprochent de ceux observés à Santa Maria de Santa Marie Siché.
L’édifice aurait connu donc trois époques : le premier sanctuaire du 9e siècle, une reconstruction au 10e siècle et, enfin, une réfection au 16e siècle.
Mgr Mascardi (1587) décrit un édifice qualifié de paroissial et ajoute que le sanctuaire, étant éloigné des habitations d’un demi-mille, pourrait presque être qualifié de champêtre.
Moracchini-Mazel G, Les églises romanes de Corse, 1967, t. I p. 41, 54-55, t. 2 p. 378
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