Lumio: Lumio : SS Pietro e Paolo

Une étape incontournable en Balagne.
L’abside, au décor sculpté de la fin du 11e siècle, est à découvrir le matin : jeu de losanges, de petits animaux inscrits dans des disques, de motifs géométriques. Porte latérale avec un arc en plein cintre. Deux lions sculptés réutilisés dans la façade occidentale.

Situation géographiqueImprimer

Village:
Lumio
Chapelle:
SS Pietro e Paolo
Pieve:
Lumio
Diocèse:
Sagone jusqu’au 14e siècle, Aleria ensuite

Coordonnées Google Earth:
42°34'10.13"N 8°49'57.72"E
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Coordonées GPS:
42°34.360’N 008°49.498’E
Altitude:
132 m

Carte IGN:
Calvi 4149 OT , point 4251,5-532,5 marqué San Petru chap.

Accessibilité:
en voiture ; En venant de Calvi sur la N.197, prendre une route à  droite avant la montée vers Lumio. La chapelle se trouve dans le cimetière situé à  environ 500 m de l'embranchement (fléché).

Modalités de visite:
chapelle fermée. Demander la clé à  la mairie de Lumio 04 95 60 89 00 (de 9h à  17h sauf WE)

Datation:
éléments préromans, seconde moitié 11e siècle ; 12e-13e siècles remaniements 16e, 17e et 18e siècle

Dimensions:
13,50 m x 8 m

Classement monument historique:
1980
23/11/2020:
27/09/2015

Historique et description

C’est le matin qu’il faut découvrir la chapelle SS Pietro et Paolo, lorsque la lumière joue sur le superbe décor sculpté de l’abside (seconde moitié du 11e siècle) : jeu de pilastres carrés, d’arcatures à double ressaut aux losanges et cercles en creux, consoles au décor de palmettes ou de motifs sculptés en léger relief (des oiseaux, des oves et gouttes), petits motifs (par exemple une petite tête humaine au-dessus de la fenêtre centrale, réemploi venant d’un édifice antérieur).
Sous la corniche, soulignée par une simple moulure striée de lignes parallèles, quatre des écoinçons présentent de petits animaux inscrits dans un disque (également un réemploi). Enfin, trois fenêtres meurtrières en plein cintre et à triple ressaut éclairent le chœur.

La chapelle à nef unique présente des remaniements effectués sans doute à diverses époques (date de 1588 sur un bloc intérieur) mais surtout aux 17e et 18e siècles : toiture surélevée, remplacement de la charpente par une voûte ce qui a nécessité la construction de renforts dans les angles nord-est et sud-ouest et deux nouvelles fenêtres rectangulaires. Elle fut maintes fois restaurée notamment avec l’aide de l’ASCO.
Les murs latéraux présentent un appareillage fort soigné et sont scandés par six pilastres dont certains ont disparu. Le mur sud est percé d’une porte étroite au linteau monolithe surmonté d’un arc en plein cintre à double ressaut composé de claveaux rosés et blancs et reposant sur deux corniches à palmettes et frises. La porte occupe le centre d’un décrochement, sans doute le reste d’un porche. C’est ici qu’il faut replacer les deux avant-trains de lions qui ornent actuellement la façade occidentale et qui devaient peut être soutenir les deux colonnes du porche.
La façade occidentale présente, outre les deux têtes de lion, trois blocs sculptés de motifs floraux et d’entrelacs de style préroman (un dans le fronton, les deux autres sous les lions).


A l’intérieur, la nef unique mesure actuellement près de 14 m de long sur 8 m de large. Elle est recouverte d’une voûte et présente trois travées de chaque côté, délimitant ainsi autant de chapelles latérales. Un arc triomphal à double ressaut marque le passage vers l’abside voûtée en cul de four. L’arc extérieur repose sur des consoles moulurées dont on aperçoit deux autres exemples sur les murs latéraux. L’autel est légèrement surélevé de trois marches.
Signalons deux bénitiers : un en basalte gris dans le mur de la porte sud, un autre en marbre et décoré d’un petit ange dans le fond de l’église (sans doute du 18e siècle).

Cette chapelle, appartenant à l’origine au monastère bénédictin ligure de San Bartolomeo del Fossato, se dresse sur un ancien site romain, une villa avec ses thermes, à en juger par les nombreux tessons trouvés à cet endroit, et remplace un édifice préroman. Elle servit d’église paroissiale jusqu’au moment où elle fut remplacée, au 19e siècle, par l’actuelle église Saint Pierre.
Excellent exemple de l’empreinte pisane, elle supporte la comparaison avec d’autres édifices de Pise, ce qui induit une datation du 11e siècle, sans doute la seconde moitié de ce siècle.

Nombreuses sont les chapelles consacrées aux Saints Pierre et Paul. Pierre, disciple du Christ, fut martyrisé en 64 par Néron. Paul, pour sa part, se convertit sur le chemin de Damas et, de persécuteur, devint un inlassable évangélisateur martyrisé en 67.
Un tableau les présente tous les deux.

Bibliographie

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internet

association-asco.fr
coggia.com/coggia-sagone/dossiers/Gaubert : Gaubert, Recherches sur les origines de la Corse par les monuments (d’après les dessins pris sur place entre 1886-1889), planche XV
Corse.fr/musees-corse/attachment/299680
corsicatheque/histoire(patrimoine)/eglises, chapelles et couvents
culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr
France-romane.com
Iterr-cost (Corse)
Jalladeauj.fr
Romanes.com
Verges.jeanmarie.free.fr