

Servant actuellement de caveau funéraire, le petit édifice fut reconstruit en 1863 sur les vestiges de la chapelle San Quilico, dite San Ghirgu, d’origine médiévale. Il occupe un petit poggio dominant le paysage.
Premier édifice d’Arro, la chapelle dite San Chirgu est d’origine médiévale. Des blocs bien taillés sont, en effet, visibles à l’intérieur à la base des murs et dans l’ébrasement de la porte.
Elle est mentionnée par Mgr Mascardi en 1587 mais sans beaucoup de détail malheureusement : « elle se présente de la même façon que San Tomas de Lopigna à laquelle elle est unie mais elle est plus grande ».
Elle semble restée en service jusqu’au 17e siècle, son éloignement du hameau, lui faisant préférer l’église Saint Nicolas.
Tombée en ruines, elle fut, en 1863, en partie reconstruite par Jules Colonna pour servir de chapelle funéraire. Mais avant cela, elle servit d’habitation comme en témoignent les deux fenêtres rectangulaires et les trous laissés par les poutres du plancher.
Bâtie sur un petit poggio dominant le paysage et en contre-bas du village, la chapelle se détache sur un espace bien dégagé. La chapelle funéraire est plus petite mais au vu de l’emplacement aménagé sur la plate-forme, l’édifice roman pouvait atteindre 8,50 m x 4,40 m ( la chapelle funéraire actuelle ayant 6,75 m x 4,40 m ).
L’extérieur est entièrement crépi mais, à l’intérieur, la base du mur nord est faite de blocs bien taillées et agencés avec soin. Caractéristiques que l’on retrouve également dans les côtés de la porte. Celle-ci est percée d’une ouverture en demi-cercle, faisant penser à l’arc en claveaux traditionnel.
Au pied du mur est, la voûte du caveau est apparente et a servi pour la dépose du défunt.
Le lieu est aujourd’hui le repère des pigeons.
Moracchini-Mazel G., Les églises romanes de Corse, 1967, t. 2 p. 276
Restitution de l’étude inventaire des communes Cruzini-Cinarca, 2013, p. 5, 19