Valle d’ Orezza : San Giorgio

San Giorgio est un bel exemple de chapelle de montagne, située à la croisée de chemins muletiers. Elle charme par son emplacement mais aussi par le jeu de couleurs des blocs dont elle est construite. Endommagée par une tempête de neige, la chapelle du 11e ou du début du 12e siècle a été réparée au 16e siècle.

Situation géographiqueImprimer

Village:
Valle d'Orezza
Chapelle:
San Giorgio
Pieve:
Orezza
Diocèse:
Accia

Coordonnées Google Earth:
42°21’51.51"N 9°23’27.92"E
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Coordonées GPS:
42°21.860’N 009°23.455’E
Altitude:
761 m

Carte IGN:
Cervione 4351 OT, au sud-ouest du hameau de Poggio, point 4233-580,5 marqué chap. San Giorgio

Accessibilité:
en voiture jusqu'au hameau de Poggio (D 46) puis environ 15 min à  pied : monter jusqu'aux dernières maisons, passer près d'un point d'eau, suivre un sentier balisé orange qui serpente dans les châtaigniers puis monte un peu plus raide jusqu'au plateau de la chapelle.

Modalités de visite:
extérieur accessible

Datation:
11e s. (Moracchini), première moitié du 12e s. (Coroneo) ; 16e siècle
Dimensions:
12,80 m x 6, 50

Classement monument historique:
1976
23/11/2020:
08/05/2011

Galerie

Historique et description

Petite chapelle de montagne située sur un col à 700 m d’altitude, San Giorgio apparaît brusquement entre les châtaigniers après une courte montée, solidement implantée sur une plate-forme rocheuse.
Son charme émane du jeu de la lumière sur les blocs appareillés et sur les nuances du schiste veiné. Cette alternance de grandes belles dalles de schiste et de petites pierres plates et longues se retrouvant sur d’autres édifices, est un point commun aux chapelles que l’on peut dater du 11e siècle pour G. Moracchini-Mazel, du début du 12e siècle pour R. Coroneo..
L’abside, orientée à l’est comme le veut l’habitude, est très jolie : elle est bordée, sous la toiture en teghie, d’un moulure biseautée et présente une fenêtre en meurtrière surmontée d’une archivolte échancrée taillée dans un bloc rectangulaire. Une ligne gravée, concentrique à l’échancrure, achève l’encadrement.
Le fronton est présente, en son milieu, une croix ajourée que l’on retrouve également sur le fronton ouest. Un petit clocheton, construit plus tardivement, abrite une cloche.
Deux portes donnent accès à l’édifice, l’une à l’ouest, l’autre au sud. Elles sont assez semblables : les piédroits, formés de gros blocs monolithes, soutiennent un important linteau travaillé pour imiter un tympan : la partie inférieure est évidée pour former le tympan lui-même, tandis qu’un trait gravé suggère l’arc de décharge. Le jeu du schiste veiné de la porte sud est remarquable. Il n’y a pas de fenêtres dans les murs latéraux. La nef, de 12,80 m x 6,50 m, se termine par une abside voûtée en cul de four.
Elle abrite un très beau tableau de Fr. Carli (deuxième moitié du 18e siècle) présentant Saint Georges terrassant le dragon. Saint Georges est fêté chaque année le 23 avril.
Détruite au 15e siècle par une tempête de neige, la chapelle a été en partie reconstruite au 16e (surtout le mur sud jusqu’à la porte, on voit d’ailleurs une différence dans les piédroits de la porte), fait confirmé par Mgr Mascardi qui la cite dans son rapport de 1589, en ajoutant qu’elle se trouvait dans le cimetière.
Dernièrement, une nouvelle tempête de neige a détérioré le toit de la chapelle.

Bibliographie

Coroneo R., Chiese romaniche della Corsica, 2006, p. 127
Massiani St., La Corse et ses chapelles romanes, 1991, p. 74
Monuments de Corse, 2003, p. 82, 243
Moracchini-Mazel G., Corsica Sacra, 2004, p. 134
Moracchini-Mazel G., Les églises romanes de Corse, 1967, t.1 p. 65, t.2 p. 318

Internet


Culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr